J’ai eu beau faire un post hier à propos de mon séjour sur l’île de Koh Chang, j’imagine que certains ressentent la frustration de ne pas avoir entendu le récit des mes premières centaines de km jusqu’à Siem Reap. Je quitte Siem Reap dans quelques minutes alors je voulais vous faire ce rapide post avant de partir…
Quitter la zone de confort
Quitter une zone de confort pour un inconnu qu’on saura moins confortable n’est pas toujours facile ! D’autant qu’au moment de partir, je me suis rendu compte que mes freins hydrauliques avant avaient une fuite et que cette fuite n’était pas réparable en Asie. Obligé donc de remplacer tout le système de freinage par quelque chose de moins performant mais d’universel. En quelques heures et une cinquantaine d’euros mon vélo était finalement près à partir et je n’ai reporté mon départ que d’une journée.
Je profite une dernière fois de la piscine, de la clim et de l’eau fraîche, je prends une dernière photo avec avec mon cousin et je charge le vélo ! En route pour le Cambodge via le poste frontalier de Poipet.
Dernières brasses à la piscine
Imprégnation des habits, de la tente et de la moustiquaire avec du répulsif moustiques
A dans 8 mois en France !
Hébergé au commissariat de police
Contrairement à mon excursion à Lopburi et Ayutthaya, j’ai un peu plus de mal à trouver un endroit où planter ma tente. Les gens auxquels je demande parlent peu ou pas anglais et gesticulent dans tous les sens pour m’indiquer des endroits ou planter ma tente. Je n’y comprends rien surtout qu’ils me déconseillent de mettre ma tente dans les champs pour éviter les serpents.
Le premier soir, je me résigne donc à planter ma tente dans un champs dont la terre a été retourné et qui semble assez peu propice à la présence de serpent. Au moment de déposer mes bagages, je m’aperçois qu’il y a un commissariat de l’autre côté de la route. Mieux vaut demander si je peux planter ma tente. Finalement ils me font entrer et me montre une chambre avec un vrai lit, un ventilateur, des toilettes et une douche ! Le grand luxe ! C’est chambre sont conçus spécialement pour les cyclistes qui souhaitent se reposer. Incroyable ! Ils m’offrent même à dîner et me préparent le petit déj du lendemain matin.
La nuit suivante, j’ai été invité à proximité d’une station service de campagne. J’ai monté la tente sous les palmiers mais c’était une très mauvaise option, j’ai transpiré des marre d’eau pendant la nuit. J’ai décidé de ne plus jamais utilisé la tente avec ces chaleurs. La moustiquaire est bien suffisante et l’air passe mieux.
Le lendemain après avoir passé la frontière, je m’arrête à la « Gendarmerie » cambodgienne et suis accueilli sans hésitation. Les gendarmes ont souhaité me tester au jeu de boule face à leur as local. J’ai évidement perdu 2 à 10, quelque chose comme ça. J’ai posé ma moustiquaire sous un arbre dans l’enceinte du commissariat puis suis allé mangé dans le village.
Passage de la frontière à Poipet
Le passage de la frontière à Poipet est réputé très compliqué. Le bruit court que c’est l’un des postes le plus compliqué de la région en raison de la corruption importante qui y règne. Malgré les nombreux conseils et astuces trouvé sur internet, je ne savais pas trop à quelle sauce j’allais être mangé.
Au final plus de peur que de mal. Ils ont essayé de me rouler deux fois. Après avoir reçu mon tampon de sortie de Thailande, on arrive dans le no man’s land dans lequel on peut jouer au casino, séjourner à l’hôtel, profiter du duty free et d’une législation qui s’applique difficilement. Dans mon cas, je cherchai juste à faire mon visa au prix officiel et à rejoindre le Cambodge le plus vite possible.
Un homme en uniforme cambodgien assis sous un écriteau « Check in – Visa Cambodgien » me propose mon visa pour une somme qui ne correspondait pas au site du gouvernement et il refusait les dollars. Etrange. Je le remercie et lui demande de m’indiquer le poste « officiel ». Avec un petit sourire il me pointe une direction du doigt. Gagné ! Au poste officiel on me demande 30USD +100 bahts (2,5€) à glisser dans le passeport au lieu de 20USD. Après vérification, les 30USD est le nouveau prix officiel pour le visa Cambodgien. En revanche, je refuse évidément de payer les 100 bahts de backchich malgré le fait que tous les touristes passés avant moi acceptent de payer sans rechigner. On raison de mon refus, on me dit d’attendre dans un coin puis finalement je n’aurai pas attendu plus de 5 min que le chef reviens vers moi et me dit ok. Dix minutes plus tard, je ressors avec mon visa, vais le faire tamponner puis passe la barrière. Victory !
Visite de Siem Reap : les temples d’Angkor
En traçant ma route, je n’avais pas imaginé visiter une telle merveille d’architecture et d’histoire. Les temples d’Angkor constituent l’un des principaux sites archéologiques de l’Asie du Sud-Est. Le site s’étend sur environ 400 kilomètres carrés et consiste en une foule de temples et de bassins vieux de plusieurs centaines d’années. Inscris au patrimoine mondial de l’UNESCO, les temples sont les vestiges de plusieurs règnes du IXe au XVe siècle.
Levé à 4h30, j’ai pu voir le soleil se lever dans un alignement parfait avec le temple d’Angkor Vat. Ce phénomène ne se réalise que deux fois par an à l’équinoxe et avec a chance que j’ai, il y en avait un avant hier !
Je vous laisse regarder les photos et je vais préparer mon vélo.
Le soleil est voilé aujourd’hui ce qui rend la journée idéale pour reprendre la route ! A bientôt, mon prochain post sera surement du Laos. Je quitte ma guesthouse et le personnel de la guesthouse essaye le vélo.
Isa
Tout est superbe ! Quelle richesse de couleurs ! Les visages souriants, les paysages, nous font rêver.
Merci Pierrade pour ces posts qu’on attendait ?. Bonne route, je te souhaite encore plein de belles rencontres. ??? et au prochain épisode !
Pierre-Ad
Merci maman ! 🙂
thiriet bernard
de Bernard T, un ami de tes parents,
c’est un vrai plaisir de lire tes rapports de voyage au plus près de la population locale, celle que nous ne voyons hélas presque jamais comme touriste. superbe aventure dans cette magnifique Asie que j’ai un peu connue, même si c’était dans des conditions sans doute plus confortables. à la prochaine bt
Pierre-Ad
Merci beaucoup pour vos encouragements mais aussi pour votre soutien financier qui rend possible cette expérience ! C’est en effet très riche d’avoir l’opportunité de découvrir une culture « de l’intérieur ». En tant que touriste, on ne voit que ce qu’on veut bien nous montrer et généralement cela donne une vision biaisée de la réalité.
Les locaux m’accueillent à l’improviste et je suis immergé dans leur environnement… pour le meilleur comme pour le pire !
Mongin
Cher Pierre-Adrien,
Nané et moi-même, ton Oncle Antoine, continuent à te suivre dans tes aventures à bicyclette à travers la Thaïlande et maintenant le Cambodge. Cela n’a pas l’air de tout repos. Ce que nous remarquons, c’est, que tu nous fais partager avec du moelleux à l’intérieur et du croustillant à l’extérieur (Expression de ton parrain), tous tes vécus du moment, toutes tes joies et bonheurs mais aussi tes déboires. Les aléas de la route. Te voilà reparti en passant ta première frontière, et avec des nouveaux freins. On the road again ! Comme dirait Jack Kerouac. Félicitations ! Maintenant la vraie route commence avec des tas d’imprévus et des tas d’aventures en perspective. Nané et moi-même te souhaitons un excellent courage. Maintenant, c’est comme si j’étais dans tes coups de pédale et je vois défiler tes moments d’intimité et de silence sur ta bicyclette dans ma tête. Des moments d’éternité pour toi sûrement.
Maxime du jour pour moi, toujours jacquet et micquelot : « Une campagne infinie où, sans se perdre, l’homme se rapetisse ; où il éprouve, au milieu de la sécheresse des champs, toutes les sécheresses de l’âme. » Miguel de Unanumo (Du sentiment tragique de la vie) (Citation du 26 Mars).
A très bientôt,
Avec toute notre sincère affection, Cher Pierre-Adrien,
Nané et Oncle Antoine
Pierre-Ad
Merci Oncle Antoine pour ce soutien assidu ! Je fais une pause de deux jours à la paroisse catholique de Paksé au Laos. La ville n’a aucun intérêt mais je me repose et me mets à jour dans les tâches administratives.
Bonjour à Nané!
Buge vincent
Slt Pierre Adrien.
Sûrement te souviens tu de moi. Vincent, à Ko Chang puis à chinatown ou tu cherchais à réparer tes freins…
Je suis avec attention ton parcours. C’est est très intéressant. Je ne manquerai pas les prochains épisodes, ta progression dans ce beau projet.
bonne continuation à toi, plein de belles rencontres, images… et bonne chance…
Pierre-Ad
Merci Vincent pour ton commentaire! Je vois que tu as trouvé le blog! Où es-tu maintenant?
Thierry
Ah la la. Tu aurais du prendre de cours de pétanque tout de meme. C’est après tout un des sports nationaux :). Bon tu as sauvé l’honneur en marquant 2 points tout de meme.
Vivement la suite. Superbes photos.
isabelle
Magnifiques photos. Quelle distance entre les tempêtes du weekend ici et le soleil du Cambodge. Tu as fait un bon choix.