J’ai quitté le Cambodge après y être resté dix jours dont 4 à Siem Reap et me voilà déjà au Laos depuis presque 3 jours. Je profite d’une pause d’un ou deux jours à l’église catholique de Paksé (où je suis très gentiment accueilli !) pour vous écrire ce post. Difficile de synthétiser 2 semaines aussi riches en découvertes en quelques lignes mais je vais faire au mieux…
Mes premiers tours de pédales au Cambodge
Lorsque j’ai passé la frontière Thai-cambodgienne j’ai été frappé par les différences de « richesse » et de développement entre les deux pays. Je considérai la Thaïlande comme un pays qui avait encore beaucoup à faire en terme de développement mais la pauvreté et le désengagement de l’état est beaucoup plus visible au Cambodge. Malgré des efforts ces dernières années pour développer les routes et autres infrastructures, l’électricité et l’eau courante ne sont présents que dans les villes. Or le Cambodge est un pays très rural. Après avoir passé la frontière, j’ai pédalé des centaines de km dans des zones désertes et complètement asséchées pendant cette saison seiche. Le paysage plat était jauni par le soleil, les étangs et rivières à secs et les quelques fermes présentes en bordure de route subsistaient avec quelques bidons d’eau et des petites marres pas totalement asséchées, on ne sait comment…
Photo prise dans le Nord Est du pays, près de la frontière Laotienne. Brulis pour entretenir les bords de routes? Ou rendre la terre fertile? Aucune idée… Dans le Nord Ouest du pays, le terrain est plat et sans arbre. Totalement désertique en période sèche.
Dos d’âne version cambodgienne ? Au Cambodge, ça ressemble plus à un dos de chameau et j’ai bien failli me rétamer dans l’un de ces trous…
Première nuit à la « Gendarmerie »
J’ai passé ma première nuit à la « Gendarmerie ». Eh oui, le Cambodge était encore il y a quelques décennies un territoire français, il y a encore quelques traces visibles de notre passage !
Évidement, pas de chambre, de lit, de ventilateur, de douche, de toilettes et de Wifi comme dans les stations de police thaïlandaises mais tout de même un bon accueil ! Comme toutes les habitations et les commerces, les commissariats font aussi office de fermes. Les policiers et leur familles y élèvent poules, cochons et vaches.
A mon arrivée, la famille a été très accueillante et m’a préparé à manger et a même acheté spécialement pour moi de l’eau en voyant toutes mes bouteilles vides. J’avais en effet souffert pendant la journée du manque d’eau. Impossible de trouver des bouteilles d’1,5L et les vendeurs de bord de route voulaient absolument me vendre leurs micro bouteilles de 500ml pour 1,50USD… Etant donné ma consommation d’eau quotidienne, tout mon budget de la semaine y serait passé !
Départ de la gendarmerie. En arrière plan, la mamie qui m’a accueilli !
Ravitaillement en eau à Siem Reap.
Rencontre d’un cyclovoyageur coréen
Après avoir passé 4 jours à Siem Reap (voir mon précédent post), je reprends la route et croise un coréen avec à quelques détails près le même vélo que moi ! Quel joie de rencontrer pour la première fois l’un de ses semblables. On s’arrête pour échanger. Il est parti il y a 3 mois de Chine et compte aller jusqu’en Malaisie en vélo. Il me conseille de ne pas hésiter à demander à dormir chez les habitants et dans les temples. Il me souhaite aussi bon courage pour le franchissement de la frontière naturelle entre le Laos et le Vietnam : un col de 1500 m visiblement assez raide ! (Je vous dirai d’ici 2 semaines). Je pèse aussi son vélo et m’aperçois que le mien est beaucoup plus lourd ! Surement à cause des mes 10L d’eau, de mon réchaud et de mes affaires d’hiver…
Rencontre avec un cyclo voyageur coréen. Il voyage de Chine vers la Malaisie depuis 2 mois 1/2 ! Même équipement, et même rangements. On a ouvert nos sacoches de guidon et tout était identique : carte, stylo, papier toilette, papier, téléphone…!
Joyeuses Pâques !
Le soir, je décide de m’arrêter demander le couchage dans un temples bouddhiste repéré sur ma carte… Mais je suis arrêté quelques kilomètres avant par une famille qui célébrait de manière bien arrosée leurs retrouvailles entre cousins, oncles et tantes… Ils me proposent à manger et quelques glaçons plongées dans une choppe de bière! Quel bonheur après une journée sous le soleil ! Ils m’expliquent le lendemain qu’ils vont à l’église pour célébrer pâques. Je suis donc tombé sur l’une des rares familles chrétiennes du pays et vais pouvoir fêter pâques presque comme à la maison ! Je les accompagne le dimanche au temple où on me demande de témoigner des merveilles de Dieu devant l’assemblée et de raconter mes expériences et mon voyage. Dur… mais je fini par relever le challenge et il semble que je m’en sois plutôt bien tiré !
Stop au village pour la nuit
Le lendemain soir, je ne dormirai pas encore dans un temple bouddhiste. Je m’arrête dans un village et demande à dormir chez quelqu’un mais en mimant que je veux dormir ils comprennent que j’ai un problème à l’oreille. Je m’apprête à chercher un papier et un stylo pour la faire en mode pictionary mais quelqu’un arrive avec quelques mots d’anglais. J’arrive à lui faire comprendre que je n’ai pas le budget pour l’hôtel à 30km de là mais que je souhaite juste un endroit où planter ma tente. Il me demande de le suivre et me fait comprendre que je dormirai chez lui pour la nuit !
On discute dans un anglais approximatif, il me promène dans le village et me demande mon avis sur la pauvreté au Cambodge. Je n’aime pas trop ce sujet glissant… Je passe pour le millionnaire en vacances et ce n’est pas très agréable. Le lendemain, j’accompagne mon hôte à l’école où est il est l’instituteur d’une classe d’une trentaine d’élèves. Les enfants participent au garde à vous à la cérémonie du lever de drapeau comme tous les matins puis vont en classe. Je remercie mon hôte et le laisse avec ses élèves avant de commencer ma journée de route.
Ma première expérience dans un temple bouddhiste
Pour ma dernière nuit au Cambodge, je m’arrête dans la ville de Stung Treng. Il n’y a rien de jolie à voir mais c’est l’étape obligatoire avant la frontière. Je vais donc frapper à la porte d’un temple et suis dirigé vers le professeur du temple. Celui-ci teste mes motivations en anglais et me demande si je suis un touriste. Après quelques tentatives pour me démotiver de rester, il fini par accepter et je suis accueilli comme un roi. Canettes ultra fraîches à ma disposition, double repas commandé juste pour moi et une vrai chambre dans le bâtiment des moines novices. J’en aurais rêvé (surtout pour les boissons fraîches!). Le lendemain matin, réveillé à 5h, je m’élance pour les 64 derniers kilomètres qui me séparent du poste frontière laotien.
L’arrivée au Laos et notamment le passage de la frontière fera l’objet d’un prochain article !
Ce que j’ai pensé du Cambodge ?
Mes premiers kilomètres au Cambodge n’étaient certainement pas les plus agréable, notamment parce que cette partie à l’est de Siem Reap est très aride et pauvre. En arrivant à Siem Reap, c’est déjà beaucoup plus verdoyant, plus peuplé et moins pauvre. Pour le sourire, difficile de rivaliser avec les thailandais. Il n’en reste pas moins que les cambodgiens sont sympathiques et ouverts malgré parfois les difficultés pour communiquer en anglais. Ce qui est frappant c’est le changement de culture en l’espace de quelques mètres, sitôt après avoir passé la frontière. Au Cambodge, les enfants crient tous « Hello, thank you, bye bye » en agitant les mains. J’ai certainement dû battre le record du plus de « Hello » à la minute, parfois au risque de manquer de souffle ! Même excessif parfois, l’accueil est sympathique !
Ce qui m’a surpris et étonné c’est la pauvreté générale mais avec quelques exceptions -membres du parti ou cadre de l’armée- qui ont de grosses maisons et roulent dans de gros 4×4 américains ou Hummers. Ces 4×4 et autres véhicules avec des immatriculations gouvernementales ou militaires ont tous les pouvoirs. Y compris celui de renverser des motos sans ressentir le besoin de s’arrêter pour s’inquiéter de l’état de l’accidenté. Je l’ai vu à quelques mètres de moi… On m’a expliqué plus tard qu’en cas d’accident, les gens ne s’arrêtaient pas car ils ne sont pas assurés et ne souhaitent pas (ou n’ont pas les moyens) assumer les réparations matérielles ou humaines.
Bonus : Aucune idée du nom de ce fruit mais très jolie et pas mauvais !
Maryne - explorelemonde
Hola :).
Super cet article et quelles rencontres…
Besito de Bolivia amigo.
Fais attention à toi et continue de nous faire vivre cette jolie aventure.
Pierre-Ad
Merci Maryne ! De votre côté, je vois passer des photos extraordinaires. Profitez bien de la Bolivie !
Ellen
Wow Pierre Ad quelle belle voyage du fais! J’adore lire tes articles! Et le fruit c’est du dragon fruit c’est vrai que c’est pas mal ;). Courage pour la suite et surtout profites de tous ses moments précieux!
Waxin maurice
Bonjour pierre adrien
Merci une fois de plus pour cet excellent reportage;porte toi bien et que la route te soit profitable et genereuse pour la continuite de ton aventure.A+
Nathanaël
Hello, super récit. Merci pour ce partage ! Et quelle grâce de la part de Dieu de te donner une famille chrétienne pour fêter Jésus-Christ RESSUSCITÉ ! #ALLELUIA 😉
Isa
Merci Pierrade, c’est vraiment très
sympa de lire tes récits ???on a l’impression d’y être. Je sais que ça te prend du temps, alors merci pour ces partages de vie si riches et vivants ! On attend toujours le prochain épisode
avec impatience, on se régale ❤️?
Ménage ta monture en montagne surtout… Tu n’es pas obligé de tenir les 100 kms/jour. Bonne route vers le Vietnam, on t’accompagne.
Forges Benoit
LE FRUIT = PITAYA en français = fruit du dragon
Pierre-Ad
Merci! 🙂 J’ai découvert depuis le jack’s fruit qui est aussi excellent!
Mongin
Cher Pierre-Adrien,
En m’associant encore à Nané, nous te félicitons pour ta tenue de route dans laquelle tu sembles respecter ton ordinogramme et les délais, que tu t’es imposés. Nous comprenons, que tu te débrouilles comme un chef, malgré toutes les difficultés inhérentes à ce genre de voyage aventure pour le gite et le couvert notamment. J’ai senti à un moment de ton dernier récit un peu de lassitude, sans doute, que je me trompe, comme le mal du pays. Je pense, que dois faire très attention à boire beaucoup d’eau et à ne pas te déshydrater, afin de régénérer les muscles aussi et à éliminer les toxines ou l’acide lactique. Cela expliquant peut-être ceci !
Bonnes nouvelles du pays khmer, que tu décris bien à la fois dans ton texte et par les photos, quel contraste entre la Thaïlande et le Kampuchéa démocratique. Tu es au pays du Laos maintenant, tu vas y découvrir de belles forêts et de belles montagnes avec plus de fraicheur, je pense, quel beau pays, que le Laos. Vérifie ce, qu’il y a dans les boites de conserves, ce pourrait-être du chien. A toi de voir !
Nané et moi-même continuons à t’encourager sur ta bicyclette, où chaque coup de pédale est un pas pour toi et Voici l’Homme, et un engrangement de kilomètres parcourus pour l’éternité. Penses aussi à, qui va piano va sano, qui va lentement va sûrement, qui ménage sa monture va loin.
Voilà la maxime du jour pour aujourd’hui, qui pourrait nourrir ton engagement et satisfaire ta volonté et ton courage, comme un petit Mozart de la bicyclette, de la part du Jacquet, que je suis, avec mon diplôme en latin : « Nous devons apprendre à respecter la vie sous toutes ses formes : il ne faut pas détruire sans raison aucune de ces herbes, aucune de ces fleurs, aucun de ces animaux, qui sont tous, eux aussi des créatures de Dieu ». Théodore Monod, dans La Lumière des animaux.
A très bientôt de te lire à nouveau,
Très affectueusement,
Nané et Oncle Antoine
Pierre-Ad
Bonjour oncle antoine et Nané,
Non pas de lassitudes. Ce serait dommage d’en avoir dès le début de cette belle aventure, et compliqué étant donné les découvertes quotidiennes! En revanche quelques moments de fatigues et fébrilité et baisse de motivation parfois.
Comme je l’ai écris à Apolline dans un commentaire plus haut, après une faiblesse au genou, j’ai finalement fait un indigestion qui m’a « cloué au lit » (au carrelage en réalité!) pendant 2 jours. Je vais recommencer à l’alimenter aujourd’hui car je me sens beaucoup mieux.
Vous le savez certainement, ce type d’experiences sont extrement riches et intenses. Ça signifie qu’on vit, voit et fait beaucoup plus de choses que dans notre vie quotidienne en France. Cela laisse donc beaucoup plus d’opportunité pour vivre des choses extraordinaires mais aussi des difficultés et moments douloureux.
J’espère pouvoir repartir demain aux aurores pour le Vietnam! Je viens de m’apercevoir que mon vélo a été enfermé dans un local. J’espère juste que la personne reviendra ce soir pour libérer le vélo!
Apolline Mouttou
Coucou Pierrade !
Le fruit s’appelle l’Hylocereus costaricensis autrement dit le fruit du dragon. Mais peut-être le savais-tu déjà…
J’espére que tu vas bien. Nous suivons avec intérêt toutes tes aventures!
De notre côté tout va très bien…
Je t’embrasse,
Ta cousine, Apolline
Pierre-Ad
Salut Apolline! Merci pour ton message. On m’a dit que c’était le fruit du dragon 🙂 J’ai aussi goûté un autre fruit : le jack’s fruit ! C’est fruit qui peut peser jusqu’à 35 kg et ai très rafraichissant bien que difficile à la digestion dans mon cas! 😉
Cette semaine a été très difficile. J’ai trop cherché la performance dimanche ce qui m’a donné de grosses douleurs au genou fauche des lundi. J’ai divisé par deux mes objectifs kilométriques quotidiens et mon genou allait déjà un peu mieux mardi mais j’ai décidé de m’arrêter mercredi soir pour faire disparaître la douleur et repartir sur de bonnes bases pour franchir mes premieres montagnes vers le Vietnam. Malheureusement pendant mon arrêt j’ai fait une indigestion et je commence seulement à m’en remettre aujourd’hui. Je n’ai pas mangé pendant 2 jours et peu dormi. J’espère pouvoir repartir en forme demain! Après avoir eu une baisse enorme de motivation ces dernièrs jours, j’ai de nouveau hâte de reprendre la route… Et la récompense : des températures plus fraiches au Vietnam. J’ai atteints 47 degrés au soleil sur mo’ vélo… A bientôt! Bisous à la famille.
Apolline Mouttou
Tout va bien? Nous sommes en vacances à thiberville.????
Oncle Michel
Cher Pierre-Adrien,
Merci pour ces récits pleins de fraîcheur ! Nous les suivons avec attention et découvrons ces endroits magnifiques. Merci aussi de nous faire découvrir la culture des pays au travers des rencontres que tu peux faire et qui pour certaines semblent providentielles!
Je t’embrasse,
Oncle Michel
Pierre-Ad
Les rencontres ne sont pas aussi facile au Vietnam malheureusement mais cela fait parti du voyage. Expérimenter des cultures différentes et parfois moins ouvertes.
Tante 4
Cher Pierre-Adrien,
Quelle joie de découvrir ces contrées éloignées à travers tes reportages si vivants ! C’est amusant de penser que ces visages étrangers pour nous sont ceux qui t’ont accueilli et qui ont été tes amis de quelques heures, ceux qui ont pris soin de toi. Et combien merveilleux de voir aussi que la providence veille si bien sur tes intérêts spirituels, en te conduisant à des catholiques pour fêter Pâques, et matériels (bravo pour ton flair à la douane !).
Tu sembles très heureux de cette expérience insolite pleine de défis à relever et de belles rencontres. Que le Seigneur et Notre Dame te gardent dans la paix et dans la joie !
Très affectueusement. UDP
Tante 4
Pierre-Ad
Bonjour tante 4 !
Ces rencontres sont en effet essentielles et je m’aperçois que ce sont ces rencontres qui me font apprécier un pays ou non. Jusqu’à présent j’ai une assez mauvaise image du Vietnam qui s’explique certainement par le manque de chaleur et d’accueil de la population. Contre toute attente, une famille a accepté de m’accueillir la nuit dernière et ça m’a redonné espoir de pouvoir découvrir cette population qui a certainement pleins de belles choses à faire découvrir !
Pour Pâques, ça a été une bonne surprise de pouvoir partager ce moment avec des personnes qui célèbrent la même fête que moi. Ils n’étaient pas catholiques mais protestants.
A bientôt pour le prochain article… sûrement demain matin !
BRABANT
Salut, Salut, nous sommes un groupe de 6 amis qui aimeraient partir en Tandem au Cambodge, on doit créer un projet de management. Notre idée c’est de voyager dans le pays pendant 3 semaines et passer dans des associations locales pour les aider ( on ne sait pas encore comment).
penses tu que c’est possible de louer des tandem? combien de km prévoyais tu par jour? as tu des endroits qui sont à voir ou éviter en vélo?
penses tu que c’est possible de dormir chez l’habitant ou si on est 6 c’est difficile?
merciiii pour tout
Alice
Pierre-Ad
Bonjour Alice,
Très bonne année et désolé pour ma réponse tardive. J’imagine que le projet a bien avancé entre temps. Je pense que c’est assez compliqué de louer des tandems sur place. Je pense que c’est plus simple de les acheter en France et éventuellement de les vendre au Cambodge avant de partir. Le billet d’avion pour le vélo coûte généralement 50€-100€ en fonction de la compagnie.
Pour le nombre de KM, je faisais une centaine de KM par jour environ. Le Cambodge est assez plat mais si vous souhaitez prendre le temps prévoyez plutôt 60KM par jour.
Je n’ai pas d’endroit à déconseiller. En revanche, Hangkor Vat est à visiter absolument. On peut y prévoir 2 jours.
Pour ce qui est de dormir chez l’habitant à 6, ça va être compliqué mais vous pouvez dormir dans les gendarmerie j’imagine. Je l’ai beaucoup fait au Cambodge. Vous mettrez vos vélos en sécurité et aurez de bons temps de rencontre avec les gendarmes et leurs familles. Mais les gendarmeries ressembles généralement à fermes, parfois sans batiments en dur.
Très bon voyage ! 🙂
Coralie et Timothée
Bonjour Pierre-Ad,
Nous projetons partir en vélo depuis Clermont jusqu’à (à minima Vientiane). L’itinéraire prévu est très similaire à celui que tu as fait.
Nous nous posons beaucoup de questions concernant le visa chinois…
D’où as-tu obtenu ton visa chinois? Sais-tu si c’est possible depuis Almaty? As tu d’autres conseils sur l’obtention des visas des pays que tu as traversé?
Merci d’avance pour ton retour.
Coralie et Timothée
Pierre-Ad
Bonjour Coralie et Timothée,
Tout d’abord, je vous souhaite une très bonne année, probablement une année de voyage si j’ai bien compris. Et désolé de répondre si tard.
Concernant le visa chinois je l’ai eu sans encombres à l’ambassade de Chine de Bangkok. En venant de France en revanche, le visa est il me semble, plus compliqué à obtenir (en tout cas il y a deux ans). Les pays frontaliers avec la Chine n’ont pas forcément de très bonne relation avec la Chine ni de représentation diplomatique dans leurs capitales. J’ai rencontré beaucoup de cyclovoyageurs bloqués à la frontière chinoise car il n’avait pas pu récupéré le visa dans les pays en « stan ». Il y a deux ans, il me semble que la dernière opportunité de récupérer le visa chinois était de le demander en Turquie ou Iran. Un très bon site qui vous donnera une réponse fiable et actualisé à votre question https://caravanistan.com/. Ajoutez ce site à vos favoris, c’est la meilleure source d’information pour l’Asie centrale et en particulier le franchissement des frontières.
De manière générale, jusqu’en Turquie vous n’aurez pas besoin de visa. Le visa iranien peut être obtenu en Turquie mais les procédures ne sont pas forcément les mêmes en fonction des consulats. Renseignez-vous sur Caravanistan. Pour l’Asie Centrale, les visas doivent être anticipés et certains sont à jours fixes (on doit communiquer à l’avance le jour d’entrée et de sortie du territoire). Le visa chinois dure un mois mais il peut-être étendu assez facilement (cf. Visa extension china – PSB office). En Asie du Sud Est c’est assez simple. La France a de bonnes relations diplomatiques et ces pays vivent du tourisme. Donc procédure simplifié. Il suffit de demander le visa à la frontière quand nécessaire. Pas besoin pour le Vietnam et la Thailande, à la frontière pour le Laos et Cambodge. Attention à la corruption, ils essayent presque systématiquement de demander des pourboires. Ce n’est généralement pas compliqué de refuser quand on est à vélo. On a le temps d’attendre et ils le savent. Au bout de quelques minutes ils nous laissent passer au tarif régulier.
Très bon voyage et tenez moi au courant !