Vous attendiez surement mon article sur le Kazakhstan et pour les plus optimistes celui sur le Kirghizstan où je suis actuellement. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de vous faire ces posts et n’aurai pas non plus le temps au mois d’Août… Je vous explique tout ça avant de me lancer dans quelques heures dans une course effrénée.
Kirghizstan
Cela fait un mois que je suis entré au Kirghizstan. J’ai roulé pendant une bonne semaine à travers des paysages extraordinaires (lacs à perte de vue et montagnes magnifiques). Puis j’ai passé 2 grosses semaines à Bishkek, la capitale du Krghizstan pour faire mes demandes de visas pour les 4 pays suivants : Tajikistan, Ouzbekistan, Turkmenistan et Iran. J’ai reçu à ce jour tous les visas à l’exception du visa turkmène. Pour ce dernier, je saurai dans les 10 jours si ma demande de visa de transit est acceptée ou refusée. Si elle est acceptée, je pourrai récupérer mon visa à Dushanbe, capitale du Tajikistan. Cela m’évite d’attendre plus longtemps à Bishkek.
Course vers l’Iran
La plupart des visas sont à entrée fixe, c’est-à-dire que je dois dire à partir de quel jour je souhaite rentrer sur le territoire et en sortir. Cela implique donc de grosses contraintes en terme de flexibilité d’autant que j’ai sous-estimé le temps nécessaire pour obtenir tous mes visas.
La conséquence ? J’ai 29 jours pour parcourir 2400km environ à travers les routes de montagnes parmi les plus hautes du monde… et en plein mois d’Août… Et quand je dis route, c’est plus souvent des pistes de terre défoncées. Cela ne vas pas être de tout repos donc…
Pour rendre le challenge plus faisable, j’ai pris un taxi de Bishkek juqu’à Osh, ce qui me permet de gagner 8 jours environ. C’est un peu frustrant de devoir renoncer à prendre le vélo à travers des pistes magnifiques pourtant mais je me console en me disant que j’ai visité l’essentiel en trek la semaine passée. J’ai en effet été invité par des locaux à les accompagner pour leur excursion de 6 jours à travers le pays. Les photos viendront quand j’aurais du temps, probablement en Iran début septembre. D’ici là, ça m’étonnerai que j’ai le temps de m’arrêter pour uploader les photos et faire un article.
Pour résumer :
Tout va bien malgré quelques galères administratives et un peu de stress avec le temps qui s’écoule rapidement rapprochant avec lui l’expiration de mes visas.
Le mois d’Août va être difficile mais aussi extraordinaire avec la traversée de la route la plus mythique du monde : la Pamir Highway, autrement connue sous le nom de M41. Cette route passant par le Kirghisztan et le Tadjikistan est l’une des routes les plus haute du monde et un des rares passage à travers l’Himalaya pour relier l’Europe à l’Asie par l’Asie centrale.
Mongin
Cher Pierre-Adrien,
Nané et ton Oncle Antoine continuons à t’encourager et à nous dire, que ton expérience de globe trotter à bicyclette est formidable.
Ne serait-ce, que ce, que tu décris dans ton dernier rapport de voyage nous laisse pantois et nous fait vraiment mais alors vraiment rêver. Nous allons être plus courts cette fois-là.
« Au delà de l’exploit physique, tes rapports de voyage nous racontent la lenteur et le dénuement de l’homme privé de technique, la naissance d’un rapport privé de l’échange oublié entre l’étranger et ses hôtes. Et l’on retrouve l’esprit d’aventure, qui animait les grands pionniers ». Quant au voyage lui-même, tu « as franchi des frontières, clandestines ou non, géographiques ou spirituelles ; tu as médité, tu as déliré, pris par l’ivresse de l’altitude : ton récit est enthousiaste, un regard sur les autres et sur le monde profondément sympathique ». « Tu t’es lancé dans ce pari sans préjugés ou certitudes ». Les montagnes approchent, tu vas te sentir tout petit devant leur majesté, leur immensité ». « Ta mission sera complètement accomplie, quand tu seras arrivé à Rennes ». (Bribes de phrases prises au hasard de la lecture de « La Marche dans le Ciel » 5000 kilomètres à pied à travers l’Himalaya, d’Alexandre Poussin et de Sylvain Tesson).
L’Aventure continue…
A très bientôt de te lire à nouveau…
Très affectueusement,
Nané et Oncle Antoine